SACRIFICATEUR DU ROI DES ROIS
Chrétien né de nouveau (né d’en haut)

Le service des Lévites et des Sacrificateurs

Aperçu des cinq livres de Moïse

1.1   Genèse à Lévitique

On a établi un parallèle entre les cinq livres de Moïse si importants, si précieux, et le Nouveau Testament, en disant que :

Dans la Genèse nous avons évidemment le commencement. Les grands principes que Dieu va développer par la suite, sont déjà déposés dans la Genèse, comme un véritable trésor. C’est le commencement, il correspond aux évangiles.

Dans le livre de l’Exode, nous avons le peuple d’Israël sortant d’Égypte, et de la fournaise de fer, et qui est établi comme peuple de Dieu, en séparation d’avec les nations. Le livre des Actes nous montre comment l’Église a été formée sur la terre.

Nous avons ensuite le Lévitique ; c’est le livre du culte, le livre qui régit toutes les modalités données par l’Éternel en vue du culte qui Lui sera rendu. Car Il a mis ce peuple à part pour être un peuple d’adorateurs. Ce livre du Lévitique, si important d’ailleurs, correspond aux épîtres de l’apôtre Paul, en particulier, lesquelles nous parlent de l’assemblée, de sa position, de son appel, de son avenir, de son espérance, mais aussi des diverses fonctions que nous avons à remplir dans l’assemblée fonctionnant comme le Corps de Christ. Le Lévitique correspond aux épîtres de l’apôtre.

 

1.2   Le livre du désert et les écrits de Pierre

Le livre des Nombres est le livre du désert. Nous commençons l’histoire avec ce livre au bord de la mer rouge, quand le peuple est sorti de la fournaise de fer ; et le dernier chapitre de ce livre nous amène au bord du Jourdain. C’est le livre du désert.

Quels sont dans le Nouveau Testament les écrits qui nous parlent du croyant envisagé comme étant au désert ? En premier chef il s’agit évidemment des écrits de l’apôtre Pierre qui s’adressent à des pèlerins, à des croyants qui sont en chemin au désert, et qui rencontrent beaucoup d’épreuves, — l’épreuve, la souffrance reviennent sans cesse sous la plume de l’apôtre dans sa première épître. Mais il ne manque pas de placer devant nous, toujours en rapport avec la pratique, la gloire vers laquelle nous marchons, et dans laquelle nous allons entrer d’un moment à l’autre. Nous ne pouvons pas échapper au chemin de souffrances, aux souffrances que nous rencontrons dans notre chemin, — c’est la discipline du Père, — et nous nous réjouissons aussi, et même d’une joie ineffable et glorieuse (1 Pier. 1), d’une joie incomparable qu’aucun élément du monde ne peut produire dans le cœur d’un homme, — nous réjouissant de la joie même de Dieu, nous réjouissant d’être devenus des enfants de Dieu, d’être des héritiers de Dieu, d’avoir notre place dans la maison de Dieu. Nous nous réjouissons d’une joie ineffable et glorieuse, dans la possession de ce grand salut, qui a été acquis au prix de la mort sanglante du Sauveur, mais qui n’est pas terminé. Nous avons maintenant le salut pour notre âme, mais nous attendons le salut de notre corps ; car Jésus, le Sauveur est aussi le Sauveur du corps (Éph. 5), et il va transformer ce pauvre corps d’abaissement en la conformité de son corps de gloire (Phil. 3). Nous nous réjouissons d’une joie ineffable et glorieuse dans la possession d’un grand salut qui va se trouver couronné tout à l’heure, lorsque nous allons partir au ciel.

Mais l’apôtre ajoute (1 Pier. 1), et nous ne pouvons pas séparer les deux choses, « tout en étant » (ce sont deux choses accomplies parallèlement, en même temps), « tout en étant affligés maintenant », dit-il. Nous nous réjouissons tout en étant affligés, autrement dit : nous nous réjouissons sauf que le croyant verse des larmes. Nous ne pouvons pas méconnaître que c’est une disposition du chemin du désert à laquelle nous sommes tous soumis. Tout en versant des larmes, nous nous réjouissons, mais d’une joie d’autant plus riche, que cette joie est grave : ce n’est pas la joie des ténèbres du monde, la joie du monde qui produit la mort, qui produit le dégoût des choses qui ont réjoui un instant ; mais c’est la joie même de Dieu, d’autant plus riche qu’elle est grave. Tout en étant affligés maintenant, mais il ajoute « pour un peu de temps », car notre vie n’est qu’une vapeur qui passe ; ce n’est qu’un petit point imperceptible en relation avec l’éternité, mais dans cette brève parenthèse du temps, Dieu opère des merveilles de telle manière que, demain, nous serons remplis d’étonnement, d’un saint étonnement, en voyant comment Dieu a contribué à notre bonheur pour l’éternité, par les circonstances dans lesquelles nous sommes passés sur la terre et qui nous ont fait pleurer. « Nous nous réjouissons d’une joie ineffable et glorieuse, tout en étant affligés maintenant, pour un peu de temps ». Et il ajoute encore : « si cela est nécessaire » de sorte que nous pouvons être rassurés. Sans doute, il est facile de le dire, nous le savons bien, mais c’est la Parole de Dieu qui dit : « si cela est nécessaire ». Nous pouvons être assurés que tout ce qui arrive dans notre sentier a été mesuré, a été compté, a été pesé par Dieu, et que toute chose… aucun malheur n’arrive au juste sans qu’on puisse dire : « toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8:28).

Ce livre des Nombres est le livre du désert, et nous y avons tout le récit de la traversée de ce désert. À l’égard de ce long chemin, au début du livre du Deutéronome, au bord du Jourdain, 39 ans et dix mois après la sortie d’Égypte, Moïse pourra s’exprimer ainsi : Vous avez vu : est-ce qu’il est tombé à terre une seule des bonnes paroles que l’Éternel a dites à votre sujet ? Tout est arrivé, et l’Éternel nous a portés à travers tout ce chemin, à travers tout le livre des Nombres, comme un homme porte son fils, comme un homme vigoureux prend son fils sur son épaule pour l’aider à traverser un mauvais chemin, et il le dépose ensuite en toute sûreté. « Jusqu’à ce que », dit-il, « vous soyez arrivés en ce lieu-ci » (Deut. 1:31), Il vous a porté comme un homme porte son fils. Or l’apôtre Paul connaît mieux encore le cœur de Dieu que Moïse, parce que Moïse se trouve en deçà de la croix ; mais Paul a pu mesurer toute l’étendue des compassions de Dieu dont il parle dans l’épître aux Romains, tout le cœur de Dieu dont l’amour est déployé dans sa divine mesure à la croix.

Jamais œil ne verra chose plus merveilleuse que la croix où fut attaché

Le Prince de la vie.

 Les hommes qui disent « Oh ! si Dieu existait, il ne permettrait pas que ceci ou cela… », ce ne sont que sottises de cœurs abusés, d’entendements obscurcis. Peut-on, chers amis, trouver silence plus solennel que celui de Dieu à la croix ? « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as tu abandonné » et le ciel est resté sans réponse (Ps. 22). Tu as barré le chemin de ma prière avec des pierres de taille (Lam. 3). Pourquoi Dieu agit-Il ainsi, pourquoi Dieu garde-t-Il ce silence ? Silence solennel, s’il en est, aux dépens de Son bien-aimé, qui souffre des douleurs insondables de l’expiation sur la croix ! Pourquoi ? Pour vous, pour chacun de nous, pour moi, pour sauver des êtres tels que nous.

Paul connaît bien cet amour de Dieu, et il l’a connu pour lui-même, pire ennemi de Christ, mais sauvé par Lui. Il a réalisé combien la grâce de Dieu était grande. Là où le péché abondait dans son cœur, combien la grâce a surabondé ! Comment Paul va-t-il parler du chemin du désert à l’égard d’Israël ? (il nous en parle dans le but de nous encourager, nous aussi aujourd’hui, à la fin de cette traversée). Paul va employer à peu près les mêmes expressions que Moïse, mais ce n’est pas d’un homme qui porte son fils (Deut. 1:31) qu’il va parler ; il va employer une expression plus douce encore : « Il prit soin d’eux pendant 40 ans » (Moïse le dit aussi), mais il ajoute « comme une mère » (Actes 13:18). Paul nous révèle le cœur d’une mère, Moïse nous a parlé de l’épaule d’un père : nous avons les deux. C’est le chemin du désert.

 

1.3   Deutéronome

Le livre du Deutéronome évidemment, c’est la fin, les derniers appels solennels de Moïse. En même temps, à la fin du Deutéronome, Moïse nous déploie tout l’avenir à l’égard des fils d’Israël : c’est l’Apocalypse.

 

2  Trois catégories : soldats, serviteurs et sacrificateurs

Au désert, quand le peuple de Dieu y est engagé, il y a trois catégories de personnes. Cela nous concerne tous, et il y a beaucoup d’intérêt à lire ces récits, même s’ils peuvent paraître empreints de sécheresse. On demande : que peut-on trouver dans ces récits, qui concernent seulement Israël pour sa traversée du désert ? Or c’est un livre rempli de richesses, rempli d’images propres à nous parler. Dieu abaisse le niveau pour que nous comprenions ; il adapte le niveau élevé de Ses pensées à notre vue limitée, mais en continuant à nous parler avec une exactitude divine. À travers les types, les images, les récits de l’Ancien Testament, Dieu nous fait découvrir la richesse de Ses pensées qui se trouvent dans le Nouveau Testament ; mais comme un enfant comprend par des images, Dieu nous parle de cette manière. Ensuite nous faisons des progrès dans la Vérité que Dieu nous a révélée ; mais de toute manière l’Ancien Testament est révélé dans le Nouveau, et le Nouveau est déjà caché dans l’Ancien. Ne nous méprenons pas à cet égard.

Alors au désert, il y a trois catégories de personnes. Le peuple se décompose d’abord en soldats, en combattants. Dieu a fait le recensement et tous les hommes valides sont donc des soldats, des hommes de guerre, première chose. La deuxième chose, il y a au désert toute une catégorie de personnes qui sont des serviteurs, ce sont les Lévites, et ensuite il y a une autre catégorie de personnes qui sont des sacrificateurs. Il est clair qu’un fils de Dan par exemple, qui autrefois portait les armes, ne pouvait pas remplir un service de Lévite, et encore moins celui de la sacrificature ; et l’inverse aussi.

 

2.1   Soldats

Pour nous aujourd’hui, nous pouvons et nous avons à remplir ces trois fonctions en même temps ; l’apôtre nous montre que nous sommes sur la terre aux prises avec des ennemis redoutables, et le pire de tous, et le plus dangereux de tous où se trouve-t-il ? Eh bien, il se trouve au-dedans de nous, c’est notre propre cœur, sur lequel les puissances spirituelles de méchanceté peuvent agir pour réveiller les convoitises, en vue de nous faire tomber dans le péché et de nous écarter du chemin dans lequel Dieu veut nous bénir. Donc, nous avons des ennemis à combattre, c’est le saint combat de la foi auquel personne ne peut se dérober. Nous l’avons dans l’épître aux Éphésiens au ch. 6 . Nous sommes invités à nous fortifier pour porter l’armure complète de Dieu afin de pouvoir résister aux artifices du diable et remporter la victoire. Nous en avons la possibilité : si l’ennemi vient et qu’il découvre chez un croyant, un croyant pieux qui s’attend au Seigneur, qui est gouverné par la Parole de Dieu et est conduit par le Saint Esprit, — Satan ne peut rien contre la vie de Dieu en activité. Quelqu’un disait : il n’a plus qu’une chose à faire, c’est de s’enfuir de ce croyant s’il y a la vie de Christ en activité chez lui, — s’enfuir de ce croyant comme un oiseau de nuit effrayé. En bref, nous sommes tous des combattants, et nous avons tous à combattre, non pas contre le sang et la chair, bien entendu, mais contre les puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes.

 

2.2   Serviteurs

Nous sommes en même temps des serviteurs. Dès que nous avons reçu la vie de Dieu, nous avons tous un service à remplir, jeunes ou plus âgés. Nul n’a été sauvé pour rester inactif, soyons-en bien pénétrés. Mais dira-t-on, comment un jeune garçon, une jeune fillette, pourraient-ils déjà être serviteurs ? Eh bien, ils peuvent servir dans la sphère qui lui appartient. Sans doute un jeune garçon ne peut pas remplir le service d’un homme âgé. Mais s’il y a l’amour du Seigneur dans son cœur, son attitude au milieu des siens sera un reflet précieux de la vie de Christ, pour l’encouragement de ses parents. Pour un père, n’est-ce pas une joie toute particulière d’avoir un fils obéissant, qui aime le Seigneur, et qui le montre ? Outre la joie pour ce père, n’est-ce pas un puissant moyen de l’aider dans son propre service ? N’est-ce pas un fardeau pour un père de servir, quand ses enfants sont désobéissants ? À tout âge, si nous aimons le Seigneur, nous avons quelque chose à faire, si faible que soit, si anodin que puisse paraître ce service.

Souvenons-nous d’Élisée : c’était un homme remarquable. Or comment avait-il commencé son service ? On parlait de lui, beaucoup plus tard certes, au sujet des grands faits ayant émaillé sa vie, des choses accomplies, plus grandes et plus nombreuses qu’Élie son maître, pourtant déjà si grand : « Le roi Joram parlait à Guéhazi… disant : Raconte-moi, je te prie, toutes les grandes choses qu’Élisée a faites » (2 Rois 8:4). Mais comment Élisée a-t-il commencé ? Il a commencé comme nous sommes appelés, chers jeunes amis, à commencer, par un petit service ; et si nous sommes fidèles dans le petit service que le Seigneur nous confie, le Seigneur va l’élargir (« à celui qui a, et qui est fidèle dans ce qu’il accompli, il sera donné davantage »). Que faisait Élisée ? Il a commencé par « verser l’eau sur les mains d’Élie » (2 Rois 3:11). Ceux qui ont été en Orient ou en Afrique savent bien que c’est un petit service, mais combien utile pour celui sur les mains duquel on verse l’eau. Eh bien, c’est ainsi qu’a commencé Élisée. Il aurait pu dire que ce n’était pas un service correspondant à ses capacités, mais il a été fidèle dans ce service. Puis Dieu lui en a donné d’autres, et de bien grands à accomplir. Soyons fidèles dans l’accomplissement de la petite tâche que le Seigneur nous donne, le Seigneur élargira celle-ci, nous sommes tous ses serviteurs.

 

2.3   Sacrificateurs

En même temps il y avait des sacrificateurs. Nous sommes tous aussi des sacrificateurs. Nous allons nous expliquer là-dessus. Qu’est-ce que la sacrificature ? La sacrificature était le privilège extrêmement élevé, dans ces jours-là, d’une famille. Cette famille entrait aussi près qu’il était possible de l’Éternel, dans ces jours-là ; elle entrait dans le tabernacle, dans le sanctuaire de Dieu ; et leur chef, une fois l’an, en un jour solennel entre tous, entrait dans la présence de Dieu où Dieu siégeait sur son trône, c’est-à-dire entre les deux chérubins. Les Lévites et les sacrificateurs sont donc liés ensemble, proviennent d’un même père ; ce sont les fils de Lévi.

 

2.3.1        Lévi

D’abord, qui est Lévi ? Si nous lisons dans la Genèse ce que Jacob dit de ces fils, il est consterné en parlant de Lévi et de Siméon, qui dans un jour de paix (Gen. 34) ont agi abominablement et d’une cruauté telle que, bien longtemps plus tard, Jacob en est encore indigné et profondément affligé. Il rappelle ce fait ainsi (Gen. 49:6) : « ils ont tué des hommes ». Et cet homme Jacob, qui a la vue de Dieu, qui voit jusqu’au bout des collines éternelles, dit exactement : « ils ont tué l’Homme » [voir la note précisant ce point dans la version JND à propos du v. 6 « ils ont tué des hommes »]. Jacob voit déjà dans le cœur de ses fils ce qui se passera beaucoup plus tard lorsque ce pauvre peuple égaré tuera l’Homme, et qu’il dira et criera : « crucifie, crucifie-le ». Jacob peut dire, bien des siècles d’avance : « ils ont tué l’Homme ». Voilà ce que Lévi était par nature.

Mais Lévi a été converti. Un jour plus tard, n’entrons pas dans les détails, Lévi a mis son glaive au service de l’Éternel. Ce n’était plus un homme satisfaisant la chair et la violence, ni conduit par Le menteur et Le meurtrier ; il servait dès lors le Seigneur ; et à l’appel de Moïse, il met son épée au service de Dieu. Lévi alors est converti, pourrions-nous dire aujourd’hui.

 

2.3.2        Aaron

Il aura trois fils : Guershon, Kehath, Merari. Retenons bien. Celui du milieu, Kehath jouit d’un appel particulier, et lui, va avoir quatre fils. Lévi, au-dessus, le père de tous ; en dessous de lui, Guershon, Kehath, Mérari. Descendons encore un échelon, en dessous de Kehath : Uziel, Jitsehar, Hébron, Amram. Nous retenons ce nom. Descendons encore un échelon, Amram père de Aaron, Moïse et Marie. Dieu dit : cette famille d’Aaron qui descend de Lévi par Kehath par Amram, Je la constitue en sainte sacrificature. Le livre des Nombres ne s’étend pas sur cette disposition ; il n’y a que le rappel de cette sacrificature que Dieu a établie, sujet merveilleux qu’on lit dans le livre de l’Exode — malgré tout ce qui s’est passé au désert, Aaron ayant même livré le peuple au désordre en fabriquant une honteuse idole et prétendant d’elle « c’est ici ton Dieu, Israël, qui t’a fait sortir d’Égypte ». — Pendant ce temps, pour nous montrer que le conseil de Dieu est indépendant de ce qui se passe dans ce monde, parce qu’Il trouvera le moyen de faire triompher son propos de grâce, malgré l’infidélité et la désobéissance de ceux qu’il veut élever, — pendant que Dieu parle à Moïse d’Aaron (ch. 27, 28 ; tous les chapitres de l’Exode relatifs à la sacrificature), celui-ci est en train de fondre l’idole. N’est-ce pas merveilleux, de voir, chers amis, que Dieu est assis sur Son trône, et n’en est pas ébranlé ? Dieu a la capacité de faire aboutir les pensées les plus chères de Son cœur, malgré toute l’opposition que l’ennemi pourra y apporter. « Les portes du hadès », dit le Seigneur (Matt. 16) « ne prévaudront point contre elles ». Dans Sa sagesse, Sa grandeur et Sa majesté, sans être ébranlé par la conduite d’Aaron au désert, Dieu établit Aaron et ses fils, chefs dans la sacrificature ; et Il dit d’Aaron qu’il sera le grand souverain sacrificateur.

Dans un passage du livre des Chroniques, nous avons une expression qu’il convient de rappeler à l’égard d’Aaron, qui est une image de Christ, et comporte un enseignement si précieux pour nous. Lisons 1 Chroniques 23:12 : « les fils de Kehath : Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel, quatre. Les fils d’Amram : Aaron et Moïse ; et Aaron fut séparé pour qu’il fût sanctifié comme très-saint, lui et ses fils, à toujours, pour faire fumer ce qui se brûle devant l’Éternel, pour faire son service, et pour bénir en son nom, à toujours ». Voilà la fonction qu’Aaron va remplir, et sa mise à part (séparé, pour être très saint) d’un côté. Quant à ce qu’il est comme homme, Moïse dira : « tu as livré ce peuple au désordre ». De l’autre coté, il y a le gouvernement de Dieu ; Moïse devra intercéder pour Aaron, car Dieu avait décidé de le faire périr (on lit cela dans le Deutéronome). Mais d’un autre côté, voilà le propos de Dieu : Aaron séparé pour qu’il fût très-saint, lui et ses fils, pour faire fumer ce qui se fait fumer sur l’autel, et pour offrir à Dieu ce qui répondait aux désirs de Son cœur.

Voilà donc une image de ce que nous sommes.

 

2.3.3        La sacrificature et la culte

Nous avons vu que nous sommes des combattants ; nous allons voir avec Lévi que nous sommes des serviteurs, et nous voyons à travers Aaron et ses fils, que nous sommes sacrificateurs. Nous sommes devenus, dit Pierre, des pierres vivantes tirées de la carrière du monde, une sainte sacrificature (1 Pier. 2). Pourquoi ? Pour offrir des sacrifices spirituels agréables à et par Jésus Christ.

Or quel était le service le plus élevé, le plus précieux en ces jours-là en Israël ? Quel est aujourd’hui le service le plus précieux que nous sommes appelés à rendre au Seigneur, à offrir à Dieu ? Dans ces jours-là, c’est incontestablement Aaron et ses fils qui remplissaient les fonctions les plus élevées : s’approcher de l’autel d’or et offrir à Dieu l’encens des drogues odoriférantes — qui annoncent de façon si claire, si extraordinairement précise toutes les gloires qui allaient être fondues dans Celui qui allait paraître dans ce monde, un petit enfant emmailloté, couché dans la crèche — l’offrande de gâteau pétrie à l’huile, ointe d’huile et sur laquelle il y avait tout l’encens. Et bien les fils d’Aaron viennent chaque matin, en arrangeant les lampes du chandelier, faire fumer l’encens, ― c’était le service le plus élevé —, et offrir l’holocauste, c’est-à-dire annoncer ce que Christ serait dans la perfection de Son obéissance jusqu’à la mort, et en même temps toutes les dignités, toutes les gloires de sa personne.

Quel est le service qui correspond à celui-là aujourd’hui. ? Incontestablement, si faible qu’en soit l’expression, si faible que nous soyons pour l’accomplir, c’est le culte. C’est ce que le Seigneur dira à cette pauvre femme (Jean 4), de laquelle nous nous serions peut-être éloignés ; c’est à elle que le Seigneur enseigne ce qu’est le culte, dans son sens le plus précieux au cœur de Dieu : « le Père en cherche de tels qui l’adorent, et qui l’adorent en esprit et en vérité ». Nous n’avons plus besoin aujourd’hui d’instruments de musique, ni de temple somptueux, ni de tout ce qui frappe les sens, comme dans ces jours-là, parce que nous avons reçu l’Esprit de Dieu ; et c’est l’Esprit qui nous enseigne et nous conduit à rendre ce culte en esprit et en vérité. Mais le Père en cherche de tels qui l’adorent pour la satisfaction de Son propre cœur : « vous raconterez à mon Père toute ma gloire » disait Joseph (Gen. 45). C’est le service le plus précieux. Quelle est votre attitude, chers jeunes amis, à l’égard de ce service ?

En disant que ce service est le plus précieux, nous ne commettons pas d’erreur, mais nous ne voulons pas pour autant négliger les autres services. Seulement la sainte sacrificature de 1 Pierre 2 vient avant, et au-dessus de la sacrificature royale. La sainte sacrificature consiste à offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ, et « nous pénétrons » au culte sur ses traces « jusqu’au ciel où Dieu l’a reçu », et « c’est Lui qui entonne la louange dans l’assemblée (Ps. 22), en tant que Souverain sacrificateur de notre confession (Héb. 3:1). Celui qui entonne « a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu » (Ps. 40:3), non pas de mon Dieu. Entonner la louange, c’est Hébreux 2 ; nous entrons dans le sanctuaire, dans la présence même de Dieu, pour rendre à Dieu le culte qu’Il attend de nous ; c’est le service le plus élevé, le plus précieux. La sacrificature royale ne vient qu’après ; elle consiste à annoncer au-dehors. Après être entré au-dedans du voile, nous ressortons pour annoncer les vertus de Celui qui nous a amené des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pier. 2:9).

Une autre raison qui permet de dire que la sacrificature en rapport avec le culte est le service le plus élevé, c’est que ce service ne prendra jamais fin. Tout autre service prendra fin, — le service consistant à tenir le local en ordre, à préparer la cène, à visiter les pauvres et les malades, tous les services que nous sommes appelés à rendre, prêcher l’évangile. Au ciel, il n’y aura plus personne à convertir, plus rien à expier : tous ces services sont liés à une condition de besoin, et d’attente de ce qui est parfait. Mais le culte ne cessera jamais, ne prendra jamais fin. Au contraire, c’est un prélude, dans la faiblesse certes, mais qui s’élargit et s’épanouit dans la présence du Seigneur lorsque nous allons le voir comme l’Agneau qui a été immolé, au milieu du trône. Alors le Saint Esprit n’aura plus rien à réfréner, plus rien à juger, plus rien à combattre en nous. Dans toute Sa puissance, Il produira la louange : « Tu es digne de prendre le livre et d’en rompre les sceaux ». Quel bonheur nous allons éprouver lorsque nous n’aurons plus que Lui comme objet ! Le voir Lui, le contempler et l’adorer, sans que jamais cette adoration prenne fin ; et elle se renouvellera avec une ferveur toujours accrue. Le service de la sacrificature est donc le plus précieux, le plus élevé de tous.

 

2.3.4        Les droits de Dieu sur la famille des Lévites et sacrificateurs

Aujourd’hui nous vivons dans des jours de décadence et de ruine, il en est ainsi au moment où le Seigneur va venir. Mais, chers amis, quelle est votre attitude ? ― nous rappelant cette question du prophète Aggée à l’égard de la maison de Dieu : « quelle est votre attitude à l’égard de la maison et à l’égard de ce saint service de la sacrificature » ? Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que Dieu a des droits sur nous. Quand Il a sauvé les fils d’Israël d’Égypte, Dieu a dit : le premier-né qui a été sauvé dans chaque maison des Israélites M’appartient, il est à Moi. Il a donc des droits sur nous, fondés sur la rédemption, puis prouvés de façon très claire dans le Nouveau Testament.

Un passage qui vient à l’esprit, c’est celui de Tite qui, parlant de l’attente de la bienheureuse espérance de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ (2:14), dit « Il s’est donné lui-même pour nous ». Pourquoi s’est-Il donné lui-même pour nous. « Voici, je viens ô Dieu pour accomplir ta volonté » (Ps. 40). « Voici mon serviteur agira sagement » (És. 52:13), car Dieu est certain du chemin dans lequel Son Fils va s’introduire, et de la gloire que Dieu va retirer de la marche de son Fils. Il s’est donné Lui-même, et Il s’est donné pour nous afin qu’il nous rachetât de toute iniquité et qu’Il purifiât pour lui-même un peuple acquis, zélé pour les bonnes œuvres. Pour qui est ce peuple acquis pour Lui-même et zélé pour les bonnes œuvres ? il est tiré du monde pour être à Lui, pour être lumière dans le Seigneur. Nous sommes donc maintenant la propriété du Seigneur. Dieu dit de même à Moïse : sanctifie-Moi, mets-Moi à part tout premier-né dans chaque famille ; le premier-né qui a été sauvé grâce au sang qui a été répandu, il M’appartient, il est à Moi. Le premier-né, c’est celui qui représente la vigueur, ce qu’il y a de meilleur dans une famille. Dieu nous demande ce que nous avons de meilleur. Conviendrait-il, chers amis, que nous laissions au Seigneur ce que nous laissons de reste ? Ce serait indigne de la gloire du Seigneur, et des droits qu’il a sur nous. Mais à un moment donné, Dieu dit : « au lieu des premiers-nés, je prends tous les Lévites » ; tous les fils de Lévi, je les prends à la place des premiers-nés ; ils sont à moi et représentent donc le peuple d’Israël à la place des premiers-nés. Ce sont ceux qui sont censés avoir été sauvés par Dieu et qui représentent tout le peuple, ce que ce peuple a de meilleur. Dieu le prend pour lui-même.

 

2.3.5        L’appel des sacrificateurs et des Lévites

Moïse a appelé la sacrificature depuis la montagne de Sinaï, remarquez bien cela (Nomb. 3:1) : « Au jour que l’Éternel parla à Moïse sur la montagne de Sinaï ». C’est alors sur la montagne que les fils d’Aaron ont été mis à part, investis, consacrés pour « exercer la sacrificature » (remarquez cette expression au v. 4).

À partir de 3:5, Dieu parle de la tribu de Lévi : « et l’Éternel parla à Moïse disant : fais approcher la tribu de Lévi, et fais-la se tenir devant Aaron, le sacrificateur ». Mais cette tribu de Lévi s’approche au désert, nous trouvons cela dans d’autres passages. C’est donc sur la montagne de Sinaï, bien avant que nous soyons au livre des Nombres, que Dieu a mis à part Aaron et ses fils, montrant ainsi dans ce choix, dans cette détermination, ce que l’assemblée est aujourd’hui pour Lui, ayant son origine dans les lieux célestes, l’assemblée en Dieu le Père (1 Thes. 1:1). C’est donc sur la montagne qu’Aaron et ses fils ont été mis à part, tandis que les Lévites, chacun pour le service qu’ils ont à rendre dans le désert sur la terre, sont désignés au désert de Sinaï, non pas sur la montagne de Sinaï.

 

2.3.6        Rôle des sacrificateurs

Dans ce v. 5 et suivants, nous trouvons le mot « service » maintes fois répété, ou des expressions comme « afin qu’ils le servent », « ce qui se rapporte au service », « service du tabernacle », « service des fils d’Israël ». Pour Aaron, c’est le terme de sacrificature qui est utilisé. Au v. 10 « tu établiras Aaron et ses fils, afin qu’ils accomplissent les devoirs de leur sacrificature ».

Quand Dieu parle d’Aaron et ses fils, Il parle de la sacrificature : c’est un service particulier, précieux entre tous, qui consiste à entrer dans la présence de Dieu et à offrir des sacrifices, à représenter le peuple devant Dieu à l’autel, et représenter Dieu devant le peuple. C’est par le moyen de la sacrificature que Dieu faisait connaître ses pensées ; c’est à l’autel que nous recevons la signification des secrets de Dieu.

Qui sonnait de la trompette ? Il y avait deux trompettes d’argent battu d’une seule pièce, l’Ancien et le Nouveau Testament pour nous aujourd’hui. Qui sonnait ces trompettes pour qu’Israël sache ce qu’il devait faire, soit se mettre en route, soit s’arrêter, soit s’équiper pour l’armée, soit aller à la guerre ? Qui sonnait de la trompette ? C’était le sacrificateur, qui jouissait de l’intimité avec Dieu à l’autel. Quel exemple pour nous aujourd’hui ! Qu’est-ce qui nous rend intelligents dans la pensée de Dieu ? c’est la communion réalisée à l’autel, dont l’expression dans son sens le plus élevé se trouve dans le culte.

 

3  Quelques caractères du service des Lévites

3.1   Servir le Seigneur et servir l’assemblée

Si le terme sacrificature est utilisé pour les fils d’Aaron, retenez-bien ce terme souvent répété de « service » pour les fils de Lévi. Qui servent-ils ? En quoi consistent leurs services ? Ils sont variés, mais tous les services sont disposés, régis par Dieu, et à la disposition d’Aaron et ses fils ; c’est eux qu’ils doivent servir.

Le service des Lévites, dans l’assemblée aujourd’hui, consiste à servir les saints, à servir l’assemblée. L’Éternel dira « afin qu’ils Me servent », mais en servant l’Éternel, ils servaient l’assemblée d’Israël, ils servaient Aaron et ses fils. C’est ce que vous avez à la fin du v. 10 : « et tu établiras Aaron et ses fils, afin qu’ils accomplissent les devoirs de la sacrificature » ; au v. 6 « et fais-la se tenir devant Aaron, le sacrificateur, afin qu’ils le servent ». La tribu de Lévi avait à servir Aaron et ses fils, et Aaron est très précisément un type de Christ. Les services sont donc centrés d’une part sur Aaron, le Seigneur, dont parle Aaron, le type si précieux, — et d’autre part sur ses fils, autrement dit sur l’assemblée. Pour conclure en d’autres termes, servir le Seigneur et servir l’assemblée, c’est un seul et même service. Servir Aaron, servir ses fils, et servir l’assemblée d’Israël, c’était le rôle des Lévites.

 

3.2   Importance et moyens des services

En résumé, le premier des services, le plus élevé est celui de la sacrificature. C’est par celui-là qu’il faut commencer.

Dans l’assemblée nous avons tous des services à rendre. Il y en avait qui étaient particuliers, ainsi porter des fardeaux. Pour les aider, Dieu avait conduit certaines personnes à leur offrir des chariots et des bœufs, de sorte que leur service était facilité, Dieu nous donne un service à remplir, mais en même temps, Il donne toujours les capacités pour le remplir. Dans ces conditions, qui pourrait tirer vanité, ou gloire, du service qu’il remplit ? C’est ce qui fera dire à Paul en parlant du ministère notamment, « mais qu’as-tu que tu n’aies reçu ? et si tu l’as reçu pourquoi te glorifies-tu ? » (1 Cor. 4:7). Si quelqu’un a reçu un don, en quoi se glorifierait-il ? L’aisance avec laquelle il accomplit le don que le Seigneur lui a donné, est bien la preuve qu’il l’a reçu ; mais il l’a reçu comme un don, alors pourquoi se glorifierait-il ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu, et pourquoi te glorifierais-tu, dit l’apôtre ? Personne n’avait à se glorifier ; et les fils de Lévi, pour quelque service que ce soit, recevaient l’aide nécessaire de la part de Dieu. Dieu n’appelle pas quelqu’un à servir sur le pied de ses capacités ou de ses ressources, il les fournit d’avance. Vous voyez comme c’est beau ! C’est ce que David dira en son temps : « mais ce que Dieu nous donne nous le lui rendons » (1 Chr. 29:14). Quel précieux échange !

 

3.3   Souffrances et peines du service

Mais il y avait quand même des services qui demandaient de la peine. Les fils de Kehath, portaient sur l’épaule ; ils portaient les saints ustensiles — il faudrait bien plus qu’une soirée pour s’occuper de sujets aussi précieux, qu’on retrouve au ch. 4. Ils portaient sur l’épaule l’arche, la table d’or avec les pains de proposition ; ils portaient le chandelier sur une perche, et l’autel d’or sur l’épaule. Ils étaient employés à l’œuvre du portage. Tout service coûte sans doute, même si le Seigneur donne les capacités pour le remplir, ce dont il ne faut pas douter. Mais tout service coûte : nous en avons la preuve avec la note figurant (version JND) à propos du mot « service » en 4:3, où il est indiqué que ce mot signifie « un service auquel on est assujetti », et il est traduit ailleurs par « labeur, souffrances, guerre ». Voilà l’équivalent du service : labeur, souffrances, guerre. Et si vous lisez dans Ésaïe 40:2, l’équivalent de ce mot « service », c’est aussi « détresse ». Il y a des services qui comportent de la peine et de la souffrance ; mais nous oublions un mot, et ce serait outrageant pour le Seigneur d’oublier ce mot : labeur, souffrances, guerre, détresse.

 

3.4   Joie dans le service

Il y a encore quelque chose à ajouter à cette liste, que nous ne pouvons oublier à aucun prix. Y a-t-il eu quelqu’un de plus heureux que le Seigneur sur la terre ? Il n’était pas venu pour être servi mais pour servir (Marc 10:45). L’évangile de Marc nous parle du service de Celui qui est venu du ciel pour servir (cf Marc 1:1 : « Commencement de l’évangile de Jésus Christ, fils de Dieu », qui s’abaisse, qui s’anéantit, qui prend la forme d’esclave pour servir).

Dans ce que le serviteur hébreu d’Exode 21 connaissait, il est annoncé le service que le Seigneur allait remplir. On le faisait approcher du poteau, et le serviteur devait dire « j’aime mon maître, ma femme mes enfants, je ne veux pas m’en aller libre après les six années que j’ai servi ; je veux continuer à servir ». On le faisait approcher du poteau de la porte, et on lui perçait l’oreille avec un poinçon. Quand on voyait ce serviteur avec cette marque, on disait : voilà un serviteur qui aime son maître, qui aime sa femme et ses enfants, il est serviteur à toujours.

Il porte, Lui, le vrai serviteur, pour l’éternité, les marques du service éternel qui a commencé sur la terre, et qui se poursuivra au ciel puisque, quand nous serons là, « s’avançant au milieu d’eux, il les servira » (Luc 12:37). Si le service, c’est du labeur, des souffrances, des guerres et des détresses, c’est aussi de la joie, la joie que Christ a connue : « afin que ma joie soit en eux, et que ma joie soit accomplie ». C’est une joie parfaite à laquelle rien ne manque. Sans doute elle comporte des souffrances et des difficultés, mais qui pourra apprécier ce qu’est la joie que le Seigneur place dans le cœur de celui qui, faiblement sans doute, mais fidèlement, par la grâce qu’Il accorde, remplit un service qui est agréable au Seigneur ?

 

4 Quelques noms en rapport avec le service

Je voudrais seulement encore attirer l’attention sur quelques noms.

 4.1   Le prince des princes

Il y avait Éléazar qui est le prince des princes des Lévites (3:32). Il y a des choses extraordinaires : le Prince des princes ! Éléazar chef de la sacrificature est appelé « le Prince des princes ». Or qui est aussi appelé le Prince des princes, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs ? « Jusqu’au Messie, le prince, il y a 69 semaines… [ce sont les 70 semaines], et le Messie, le prince sera retranché et n’aura rien » (Dan. 9:25-26). Éléazar, à la tête de la sacrificature, était le prince des princes. Et au-dessus de la sainte sacrificature, il y a Celui qui est entré au ciel, salué par Dieu selon le rang le plus élevé celui de Melchisédec (Héb. 5:10). Sa sacrificature est selon le rang de Melchisédec, c’est-à-dire Il est comme roi des rois, Seigneur des seigneurs, le prince des princes,

 

4.2   « Chacun » : Diversité de services, services cachés

Mais dans le ch. 4:47, nous avons lu que « tous ceux qui entraient pour s’employer à l’œuvre du service et à l’œuvre du portage, à la tente d’assignation » — ce sont donc tous les Lévites — étaient 8580. On les dénombre selon le commandement de l’Éternel, et vous remarquez la fin du verset 49, car ce sont des termes que l’on trouve dans l’épître aux Corinthiens : « chacun selon son service ». Tous furent dénombrés, mais chacun selon son service. Comment Paul parle-t-il dans les Corinthiens ? Pour des frères, et des sœurs, Dieu opère tout et en tous ; tous les services sont opérés par Dieu et en tous (1 Cor. 12), et à chacun est donnée la mesure en vue de l’utilité, la mesure que Dieu donne à chacun pour remplir ce service. Paul le place ainsi devant nous. C’est exactement le pendant de ce que nous avons ici : « il y a diversité de dons de grâce mais le même Esprit ; et il y a diversité de services, et le même Seigneur ; et il y a diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout et en tous » (1 Cor. 12). Donc il y a diversité d’opérations dans les services accomplis dans l’assemblée, mais le même Dieu qui opère tout et en tous, « or à chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue de l’utilité ». Vous voyez, Dieu opère en tout ― quels que soient les services.

En tous, mais il donne à chacun ce qui est nécessaire pour remplir le service en vue de l’édification, en vue du progrès, en vue de la bénédiction de l’assemblée. Donc, personne ne peut dire qu’il est ignoré, qu’il est écarté ; tous sont concernés et chacun a un service à remplir. Une sœur ne remplit pas le service d’un frère bien sûr, mais il y a diversité de services.

Qui pourra dire, qui pourra apprécier, par exemple, le service rendu par une sœur âgée qui a du temps, et qui prie pour l’assemblée, et qui prie pour le service dans l’assemblée. Voilà un service des plus utiles et le Seigneur le récompensera demain de façon éclatante, tandis que des services qui ont paru très importants, le Seigneur dira « tu étais déjà bien satisfait de remplir ce service puisqu’il te donnait quelque notoriété, tu avais déjà bien ta récompense ». Mais le service caché que personne ne voit, que personne ne connaît, le Seigneur demain mettra tout en lumière ; à chacun est donné une part du service pour le bien de l’Assemblée, même si cela n’est pas visible

 

5 Proportions de Lévites dans le peuple

5.1   À l’origine

Nous avons ici, remarquons bien, 8580 personnes. Passons à 1 Chr. 23 aux jours de David ; les Lévites qui sont dénombrés présentent dans ce cas les dons que le Seigneur donne à l’assemblée. Car Salomon est établi deux fois rois (1 Chr. 29:22), et lorsque Salomon est établi roi pour la première fois roi au ch. 23, nous avons ce qui correspond aux dons en rapport avec l’assemblée aujourd’hui. 1 Chr. 23:3 : depuis l’âge de 30 ans et au-dessus, nous en avons en tout 38 000.

Alors, quand le peuple sort d’Égypte, il y avait 600 000 hommes de pied, et 8500 Lévites, cela veut dire que nous avons à peu près un Lévite pour 70 fils d’Israël.

 

5.2   Au temps de Salomon

En 1 Chr. 23, au jours glorieux de Salomon, le peuple était placé dans les conditions où Dieu l’avait amené depuis l’Égypte ; la maison est bâtie, les choses sont en ordre. Ce roi, qui ne connaît pas d’ennemis, n’a pas eu son égal sur la terre. Il est établi prince sur Israël, et il y a 38000 Lévites — pour combien d’hommes en Israël ? Il n’y a pas longtemps que David a commis sa lourde faute du dénombrement (1 Chr. 21) que David n’aurait jamais dû faire. C’est un péché extraordinaire pour cet homme humble, et voilà que l’orgueil caché au fond de son cœur se manifeste. Il veut connaître le nombre des fils d’Israël pour connaître ses forces, ses armées, — autrement dit pour s’exalter. Dieu va le punir, mais ce n’est pas le sujet maintenant. Combien y avait-il de fils d’Israël ? Il y en avait un million et quelques centaines de milliers. Si on fait le compte, on a alors un Lévite pour 40 fils d’Israël.

C’est un temps de plénitude. 1 pour 70 au départ, 1 pour 40 aux jours de Salomon.

 

5.3   Au temps d’Esdras

Puis nous avançons un peu dans l’histoire du peuple de Dieu, et arrivons au livre d’Esdras. Puisque Dieu nous donne des nombres, ce n’est pas pour que nous les oublions ; il vaut la peine de s’en souvenir, car il n’y a pas de détails inutiles dans la Parole de Dieu. Dans le livre d’Esdras nous avons un passage relatif au nombre des Lévites. Après la captivité de 70 ans, un résidu, un reste est remonté de Babylone, environ 50 000 personnes à peu de chose près. Combien y a-t-il de Lévites dans ce moment-là ? Vous allez voir combien c’est précieux et encourageant pour vous, chers jeunes amis. En Esdras 2:40, on a 74 Lévites. Esdras n’est pas encore remonté de la captivité, il va remonter vingt ans plus tard. Au deuxième exode, quand ils sont tous réunis auprès du fleuve Ahava, Esdras va dire « où sont les Lévites ? » (lui est sacrificateur). Il cherche, mais il n’y en a plus — plus de Lévites.

Les Lévites, le service, le nombre de ceux-ci sont une manifestation de l’état du peuple. Dans un jour de réveil, nous avons des serviteurs. Le cœur est engagé pour servir, puisque Dieu nous a sauvés pour servir. La fraîcheur des affections chez les Thessaloniciens les portait à être tous des serviteurs, mais ici la captivité a duré 70 ans. On remonte de la captivité, il y a seulement 74 Lévites, et quelques chapitres plus loin, il n’y en a plus qui sont prêts à remonter. Combien cela fait-il de Lévites alors ? Le nombre du peuple remonté étant 50 000 environ, cela fait un Lévite pour 700.

Au départ 1 pour 70, ensuite 1 pour 40 environ, et maintenant seulement 1 pour 700.

Temps de ruine, temps de faiblesse. Mais est-ce la fin de tout ? Dieu n’a-t-Il pas autre chose à nous donner ? Si !

 

5.4   Au temps de Néhémie

Nous arrivons un peu plus tard dans le livre de Néhémie. Au ch. 9, il y a un certain nombre de Lévites, et Dieu va nous montrer ce qu’Il peut produire dans un jour de ruine, malgré la faiblesse extérieure, malgré le peu d’élan. Or nous n’avons jamais le droit, individuellement, de demeurer inactif, ou passif. Dans 2 Timothée, Paul va nous montrer qu’il y a deux piliers qui demeurent jusqu’à la fin. C’est d’une part la fidélité de Dieu, le solide de fondement de Dieu demeure ; nous pouvons nous appuyer sur les promesses de Dieu incontestablement. D’un autre coté, l’autre pilier, c’est la responsabilité individuelle. Dieu n’abaisse jamais le niveau de notre responsabilité pour qui que ce soit et en aucun temps. Voyez deux choses essentielles : la fidélité de Dieu et notre responsabilité.

Soyons diligents personnellement, malgré la ruine de l’église et la faiblesse du témoignage. Dans le ch. 9 de Néhémie, il y a seulement 8 hommes, 8 Lévites seulement. 74 c’était plus, je veux bien l’admettre ; mais dans le cas particulier qui nous occupe, il y en a seulement 8. Or ces 8 hommes, si peu nombreux, vont nous donner une expression de louange extraordinaire, qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans la Parole de Dieu. Que cela vous encourage, chers jeunes amis, et vous montre que dans un temps comme celui-là, Dieu peut produire les choses sur le plan individuel. Dans le cœur de quelqu’un, Il peut produire les choses les plus précieuses, parce que Dieu est le même. Nous ne pouvons pas supposer un seul instant que l’Esprit de Dieu soit diminué en quoi que ce soit. Dieu est le même, il n’y a pas d’ombre de changement, pas de variation, et Il est avec les derniers comme avec les premiers. Dieu est le même, et que disent-ils ces Lévites ? Ch. 9 de Néhémie, au verset 5 : « Et les Lévites, Jéshua, Kadmiel, Bani, Hashabnia, Shérébia, Hodija, Shebania et Pethakhia, dirent : Levez-vous [Voyez l’énergie de ces gens !], bénissez l’Éternel, votre Dieu, d’éternité en éternité et qu’on bénisse le nom de ta gloire, qui est haut élevé au-dessus de toute bénédiction et de toute louange ». C’est une élévation… On n’a pas entendu cela dans le temple de Salomon. « Levez-vous, bénissez l’Éternel ». Et ils remontent jusqu’à Abraham, jusqu’au commencement, jusqu’au conseil de Dieu. Ces hommes expriment une louange qui nous remplit de joie et d’admiration, dans un jour de ruine, lorsque des Lévites doivent fuir, chacun à leur champ parce qu’on ne leur donne plus rien (Néh. 13:10). Il y a huit hommes ici qui peuvent inviter tout le peuple à se lever et à bénir le Dieu d’éternité, notre Dieu, Lui qui relève, et qui va accomplir, peut-être ce soir, les promesses qu’il a faites.

 

5.5   Plus tard

Quand nous serons devant cet accomplissement, alors se réalisera ce que vous lirez par vous-mêmes en détail, et que nous trouvons en Jérémie 33 (nous nous bornons à le mentionner) : Combien serons nous de Lévites, alors ? Chers amis, cela c’est le sommet. Quand on lit cela, on met sa main sur son cœur. L’Éternel le dit pour encourager son serviteur Jérémie. En Jér. 33:22, nous lisons ce que nous allons connaître ensemble, peut-être ce soir : « Comme l’armée des cieux ne peut se nombrer, ni le sable de la mer se mesurer ». Pouvez-vous compter le sable de la mer, pouvez-vous nombrer l’armée des cieux ? « ainsi je multiplierai la semence de David, mon serviteur, et les Lévites qui me servent ». Autrement dit, lorsque nous serons là-haut il y aura des myriades de myriades, les fils de David et les fils de Lévi, ne serons nous pas auprès de Lui et autour de Lui, rois et sacrificateurs ?

Paul Finet

 
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